Plutôt que le domaine du silence, Tyst est le royaume du non-dit. Divagation poétique entre un terrain concret et une vision résolument originale de la fantasy par luvan, Tyst n’est pas une œuvre facile à suivre. Il faut accepter de perdre pied, de ne pas tout comprendre et se laisser porter par cet univers fluctuant. C’est aussi un ouvrage rempli de joies et de peines, de mélancolie lorsque Sauda découvre qu’elle disparait de l’esprit de ses amis du monde réel. Tyst s’éloigne aussi des clichés habituels de la fantasy : loin du héros solitaire promis à un destin extraordinaire grâce à une prophétie et dont le chemin est un long apprentissage, le roman s’articule autour d’une personne déjà mature entourée d’un collectif hétérogène composé de créatures mythiques et d’animaux parlants dont la quête est avant tout intime.
Une lecture de TysT toute en finesse et en mélancolie par René-Marc Dohlen, pour Noosfere.
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